|
Post by Admin on May 10, 2013 11:21:55 GMT
Dans le tome 2 des Misérables, je redécouvre des pages sans doute lues il y a des décennies, mais aussitôt oubliées, et peut-être sautées. Car j’étais alors une lectrice impatiente. Captivée par l’histoire, trop jeune en ce temps-là pour m’attarder dans les chemins buissonniers, je prenais les traverses et coupais court pour rejoindre mes héros préférés, Cosette et Marius ; j’étais à l’âge romantique où la poursuite de l’amour prime sur la beauté des choses.
L’avantage de la vieillesse c’est justement de pouvoir revenir aux longs chemins : j’ai le temps aujourd’hui de savourer les mots. Mon tome 2 des Misérables est corné toutes les quatre pages, je reviens même en arrière, la page lue, pour la relire et y fouiller entre mots et virgules, et retrouver, dans le style de Hugo, cette maitrise absolue de l’art d’écrire que nous avons tendance à oublier.
|
|